Schwiiz frissonna. Une tempête de neige s’annonçait, il le pressentait.
« Mais où sont-ils ? »
Cela faisait maintenant plusieurs heures que Schwiiz attendait, dans un froid intense et primitif que même sa condition de pingouin lui permettait difficilement de supporter. Ils lui avaient donné rendez-vous, mais ils n’étaient visiblement pas là. Il regretta un instant de s’être engagé dans cette histoire, mais se ressaisit aussitôt, car il était sûr que ces pingouins étaient des gens de confiance.
Depuis maintenant plusieurs années, Schwiiz avait passé son temps à voyager entre plusieurs colonies de pingouins, errant de ville en ville, de planètes en planètes. A bord de son vieux transporteur X34, une antiquité datant de la période préglaciaire. Il avait toujours été un paria, un marginal. Très tôt considéré comme le vilain petit canard de la famille, il avait rapidement été renié, pour une sombre histoire, dont Schwiiz n’aimait pas évoquer le souvenir. Mais aujourd’hui, il le sentait, commençait une nouvelle époque pour lui. Ce moment tant attendu, cet instant à partir duquel il serait enfin reconnu par ses pairs arrivait enfin.
Un bruit aigu tira le jeune pingouin de l’océan de pensées dans lequel il était en passe de se noyer. Un petit point noir se déplaçant rapidement venait de rentrer dans l’atmosphère de cette petite planète glaciaire répondant au doux nom de P3X1864, petite colonie de pêcheurs de vrais harengs, comme ceux que l’on pouvait trouver sur cette belle planète, ce paradis perdu qu’est la Terre.
« Enfin, les voilà. » songea t’il.
Dans un vacarme assourdissant, le vaisseau s’approchait, et passa alors de la propulsion classique à ses réacteurs d’altitude. Au fur et à mesure, le vaisseau devenait beaucoup plus distinct aux yeux de Schwiiz. C’était une petite navette racée, élégante, signe manifeste de la richesse de son propriétaire. Le bruit devint parfaitement intenable une fois arrivé à quelques centaines de mètres de là où se tenait le jeune pingouin. Il laissa échapper un soupir de soulagement une fois la navette posée et que le bruit eût cessé.
La petite porte sur le flanc du vaisseau s’ouvrit alors, et un grand pingouin efflanqué en sortit, accompagné de deux pingouins râblés et à l’allure manifestement antipathique. Schwiiz décida alors de se diriger vers eux, car il avait reconnu là son contact. Les deux gardes du corps l’aperçurent et commencèrent à sortir leurs armes. Le grand pingouin leva sa nageoire, et ils s’arrêtent net. Un autre signe, et ils rentrèrent dans la petite navette. Schwiiz arriva alors devant lui. Ils se saluèrent, et, d’un signe de la nageoire, l’invita à rentrer dans la petite navette. Les deux gardes du corps devaient avoir disparu dans une autre partie de l’aéronef, car le jeune pingouin n’aperçut pas le moindre bout de leurs nageoires. L’autre individu s’assit dans un luxueux siège de glace, et invita Schwiiz à en faire autant. Sans un mot, le contact attrapa un paquet sur le siège à côté de lui et le lui tendit.
« C’est tout ce que vous m’aviez demandé. Tous les plans de la Banque Universelle. Il y a de nombreuses failles dans la sécurité, vous vous en rendrez vite compte. N’oubliez pas mon pourcentage sur le casse.
_ Ne vous inquiétez pas pour ça, je suis réglo.
_ Je n’en doute pas. Sachez que je ne veux en aucun cas être mêlé à cette histoire. Si vous êtes pris, et que vous donnez des informations à mon sujet, souvenez vous que vous ne vous en sortirez pas vivant.
_ Je sais. »
Les deux pingouins se regardèrent droit dans les yeux. Schwiiz savait ce qu’il avait à faire, et il le réussirait. Il allait le réussir. Il devait le réussir. Sans plus attendre, et ayant à peine salué son informateur, il se releva, et sortit de la navette d’un pas assuré. Le contact de ses pattes sur la neige si froide le ramena à la réalité : c’était pour maintenant, tous les plans qu’il avait faits jusqu’à présent allaient se concrétiser. Il marcha quelques minutes dans la neige, et se dirigea vers son antiquité. Il déverrouilla le sas, entra puis le referma, et alla s’installer au poste de commande. Il repensa alors à sa famille, à sa triste enfance et à son honneur bafoué. Ils allaient entendre parler de lui, oh oui, ils allaient en entendre parler…
Voilà, je suis actuellement 468 ème avec 152467 points, et mon pseudo IG est The Hand Of Fate, mais je compte en changer (pour l'instant c'est pas possible, mon nouveau pseudo date d'il y a moins d'une semaine).
Je suis tombé amoureux de votre RP, qui est assez original, alors j'ai esssayé d'en faire un sur le même thème.
Merci de votre attention.